danseuse sur canson noir : y a encore des détails à rectifier
Dans ma corbeille à fruits
Tout le monde est en confit
La pomme pom girl
Se prend pour la reinette du jour
Et la poire fait la moue
Elle a perdu son scoubidou
La banane a la pêche
Elle n’empêche pas la framboise
De se taper le kiwi
Et oui !
Le litchi n’a qu’à bien se tenir
Quant à l’orange toujours en retard,
Elle est pressée
La clémentine ne ramène pas sa fraise
Elle attend Noël
Mais la cerise sur le gâteau
c’est quand même la groseille :
Quand elle dit au citron
Qu’il semble amer
Lui, limogé, fonce
droit dans la mûre
Et lui répond :
« tu sais ce qu’il te dit le cassis ? »
Tout le monde l’a bien compris
Le cassis s’est révolté
Et a lancé une prune
Au citron décomposé
Le raisin applaudit
« T’as bien raison »
« Tous à l’abri cocos
Évitons les gnons
Ou bien nous finirons tous en brugnons. »
Se pique l’ananas
«Je ne veux pas y perdre ma peau !»
Ajoute la pastèque
Enfin, au dessus de ma corbeille
Je m’égosille :
« Stop ça suffit
Ou je vous mets tous au jus
Nom d’un noyau ! »
Mes quatre tableaux sont enfins rassemblés enfin virtuellement puisque deux d'entre eux sont à la médiathèque de la Berthenoux.
voilà, toile acrylique
ca sert d'etre réveillée à5h30 du matin tous les jours. Tant que je ne m'endors pas sur la peinture.
donc, levée de bon pied, l'aurore me donne des idées. Faudrait quand meme pas que mes nuits écourtées trainent trop longtemps !!!
Girafe de Beauval avant/ après : aquarelle
J’écris j’écris j’écris
Pour pas mourir mourir mourir
Je gratte je gratte je gratte
Sur mon papier égratigné
Des phrases des phrases des phrases
Et des maux alambiqués.
J’écris j’écris j’écris
Pour délier mes soucis, soucis, soucis
Je copie je copie je copie
Les cauchemars de mes jours
Et les démons de mes nuits
J’écris j’écris j’écris
Pour oublier oublier oublier
Et plus j’écris plus j’écris plus j’écris
Plus l’encre se vide
Et noircit l’immaculé.
J’écris j’écris j’écris
Des mots jetés en sursis
Qui ne veulent rien dire.
J’écris j’écris j’écris
Et souvent je jette je jette je jette
La feuille à peine séchée
Sous ma plume improvisée.
J’écris j’écris j’écris
Quand je pleure je pleure je pleure
J’ efface peu à peu mon reflet
Sur mon miroir embué
Mes pages essuient mes larmes
Et je peux refermer enfin mon cahier.
Quand je suis mieux, suis mieux, suis mieux
J’essuie mes yeux, mes yeux, mes yeux
Je souris, un peu, un peu, un peu
Je lève alors la tête,
Regarde par la fenêtre
Et je me dis :
Merde, il pleut.
Alors j’écris, j’écris, j’écris
Pour pas mourir, mourir, mourir
D’ennui…
J’ai longtemps cru
Que la mort était une farce
Et je réalise que la vie est une garce
Qui parsème les années
D’épreuves et d’embûches
effilée de quelques grains de bonheur
Souvent trop futiles
Pour une existence qui défile
….trop vite
Ce n’est pas la mort
Qui effraie le plus
Mais l’absence :
Mot abscons .
Epictète disait :
La douleur n’est pas dans la perte
De l’être ou l’objet
Mais dans la valeur que l’on porte.
Doux réconfort
Pour ceux qu’on aime
Et qui dorment à tout jamais
Beau sujet aussi la philosophie
Pour les érudits
Dont la sagesse est une panacée
Des voix « select » :
Croyance, new age, vaudou
Et autres sortilèges,
...
On est tous égaux
Face à la mort
On n’est pas tous égaux
Face à la souffrance.
Les maux de la mort,
Ce sont les mots qu’on ne trouve plus
Des contours déjà flous
Des visages qu’on a peur d’oublier
Des paroles muettes
Silence amer
Qu’on n’a pas su transmettre
Et des regrets éternels
Parfois des remords
…encore
Et la vie continue
Telle une vieille putain
Qui élime les trottoirs
Et attise les désespoirs
Et l’âme ivre du trop plein
Verse une dernière larme
Car il faut savoir tourner la page.
Difficile de mettre un point final
À un livre dont les dernières pages
Restent immaculées.
Il reste cependant un bout de chemin
Pour les autres aussi,
Ceux qui restent
Égoïstes, direz vous
D’éloigner les soucis ?
Mais la vie est ainsi
Elle est cruelle mais parfois aussi
Elle vaut la peine.
Alors carpe diem
Avant que demain
Ne surprenne
Et qu’on s’étonne du « déjà ? »
… déjà trop tard.
La vie est une catin
Qui ne promet jamais rien
Que des lendemains en suspens
Une jouissance inédite
Que l’on paye d’un billet interdit
Alors profitons de l’instant éphémère
Car il est court mais il est bon.