A force d’arrondir les angles
On finit par tourner en rond
Et Cicéron c’est point carré
Moi, je suis carrée,
Toi tu es solide
J’ essaie d’ avoir une ligne de conduite
Garder mon cercle d’ amis
Rester la médiatrice dans les problèmes
Etre en adéquation avec mes principes
Je me figure être droite dans tes baskets
Je suis la courbe de tes yeux
Et devine tes formes audacieuses
Je lis en diagonale des lettres
Que tu ne m’ écris pas
Je te suis à la trace
Tu fixes les règles
Que je suis au millimètre près
Et peu importe
Si tu me calcules
Je te dessine dans mes sommes
Tu me sublimes dans mes rêves
Je fais un parallèle avec nos deux caractères
A l’ infini oui je t’ aime
Même si j’ ai peur
Même si j’ en crève
Je suis à la base de nos épreuves
Tu es au sommet de mon bonheur
Bien sûr, je multiplie les erreurs
Nos différences parfois nous divisent
Mais construire une vie en figure libre
S’avère être un parcours plus segmenté que rectiligne
Je suis « d’équerre », j’ai pas le compas dans l’œil
Mais tu sais, mon théorème
Qui que tu sois, X ou Y
Je n’aime pas les maths
Et tu n’y peux rien faire
Alors prends tes affaires
Et vas voir à hier
Si j’essuie (les plâtres)
Je ne veux plus arrondir les angles
Je veux plus tourner en rond
Juste tendre mon arc
Et viser un point sur l’horizon.